La présentation des avantages fiscaux de droit commun repose principalement sur les exonérations et les réductions d’impôts.
Les exonérations portent essentiellement sur les principaux impôts en vigueur à savoir, l’impôt sur les sociétés (IS), l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) et la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
Les personnes morales suivantes bénéficient d’une exonération permanente d’IS et du minimum de perception :
Le bénéfice de l’exonération du minimum de perception est subordonné au respect par le contribuable de ses obligations déclaratives (article 26 alinéa 2 CGI).
Les sociétés suivantes bénéficient d’une exonération temporaire d’IS et du minimum de perception :
Le non respect des conditions édictées par la loi susvisée entraîne dénonciation du régime et rappel des droits y afférents, sans préjudice des pénalités visées par le CGI (article 6 -14 CGI) ;
Le bénéfice de l’exonération est conditionné par l’obtention d’un agrément délivré par arrêté conjoint des ministres de l’Economie et de l’Habitat, après avis motivé de la commission d’exonération.
La non réalisation ou la réalisation partielle des investissements projetés, de même que la violation des dispositions législatives et réglementaires entrainent le retrait de l’agrément et, par voie de conséquence, la taxation immédiate de l’entreprise, sans préjudice des sanctions prévues aux articles P-996 et suivants du CGI.
Le bénéfice de l’exonération consentie, n’exonère pas les entreprises agréées de l’accomplissement de leurs obligations déclaratives et comptables telle que prévues par les dispositions légales en vigueur (article 6-15 CGI) ;
Précision importante : ce dernier avantage ne saurait bénéficier aux entreprises ayant débuté leurs activités au moins deux ans avant leur immatriculation (article 26 alinéa 2 CGI).
Sous réserve des exemptions particulières à chaque revenu catégoriel, les personnes physiques suivantes sont affranchies de l’IRPP :
Par définition, les personnes et opérations exonérées se situent dans le champ d’application de la TVA, mais que la loi décide de les exclure de la taxation pour des motifs divers.
Les exonérations consentis dépendent des objectifs visés par le législateur ou de la nature des opérations passées.
A titre indicatif, on peut citer :
Sont ici concernées :
Il s’agit de certaines opérations soumises à des taxations spécifiques :
Il est question des opérations ou prestations:
Il s’agit de toutes les techniques visant à réduire le montant de l’impôt à payer, notamment les abattements, déductions, taux réduits et crédits d’impôts.
Les réductions d’impôts portent essentiellement sur l’application de taux réduits, notamment :
Ces taux réduits, comme les taux de droit commun (18% pour l’ensemble des opérations taxables et 0% pour les exportations et transports internationaux) sont applicables à une base hors TVA et concernent aussi bien les marchandises et services produits localement que ceux importés.
Possibilité reconnue aux entreprises étrangères installées au Gabon depuis au plus 9 ans qui effectuent des prestations de services temporaires pour le compte des entreprises pétrolières d’opter pour la détermination forfaitaire de la base de l’IS et des impôts et taxes sur les salaires en fonction du chiffre d’affaires par eux réalisé.
Option irrévocable pour une durée de 3 ans renouvelable deux fois sans que la durée totale ne puisse excéder 9 ans.
Le bénéfice et les modalités de mise en œuvre de ce régime sont soumis au respect des conditions prévues par les articles 47 et suivants du CGI.
Par dérogation aux dispositions des textes en vigueur, les sociétés pétrolières dont la liste est établie par voie réglementaire sont dispensées du paiement de la TVA pour les opérations conclues entre elles. Cette dispense est étendue aux opérations réalisées avec leurs sous-traitants.
Le bénéfice de ce régime est soumis à la production d’une attestation d’inscription à la cote de la BVMAC.
Exonération des produits tirés des intérêts des obligations des Etats pour les résidents de la CEMAC et des plus values réalisées au titre de la cession des valeurs mobilières par les personnes morales dont tout ou partie du capital est admis à la cote de la BVMAC et les personnes physiques investissant en valeurs mobilières cotées à la BVMAC.
Exonération des cessions des valeurs mobilières admises à la cote de la BVMAC
Exonération des dividendes, intérêts des obligations, plus-values de cessions, ainsi que tous autres produits dégagés par le compte.
Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la production lors du dépôt de la déclaration annuelle de revenus du certificat de dépôt délivré par l’intermédiaire en bourse auprès duquel est ouvert le CEVM.
Champ d’application
Avantages accordés
Exclusion de la base imposable pour la détermination de l’IRPP des bénéfices réalisés pendant la durée de réalisation du projet
(art. 130 bis CGI).
Exonération de TVA sur :
Exonération de la contribution des patentes pendant les 3 premières années d’activité (art. 254-16 CGI).
Pendant la période de 5 ans à compter du début de l’installation de l’entreprise ou du démarrage de l’activité nouvelle, les entreprises éligibles bénéficient des avantages suivants :
– du minimum de perception au titre de deux exercices déficitaires ;
– de l’impôt sur les bénéfices pour le premier exercice bénéficiaire.
– abattement de 50% pour le second exercice bénéficiaire;
– amortissement accéléré pour les biens d’équipement acquis conformément aux dispositions de l’article 11-V-b du CGI.
NB : Pour les entreprises dont les activités sont visées par les codes spécifiques prévues par la charte des investissements, notamment le code minier, le code forestier et le code agricole, l’exonération d’impôt sur les bénéfices porte sur les trois (3) premiers exercices.
Avant la réforme de 2002, il y avait coexistence de trois entités administratives distinctes, en l’occurrence la Direction Générale des Contributions Directes et Indirectes, la Direction Générale des Domaines, de l’Enregistrement et du Timbre et le Commissariat Général chargé de la Conservation de la Propriété Foncière et des Hypothèques, respectivement chargées de la gestion des impôts, des domaines et du foncier.