Ministère de l’Économie et des Participations​

Direction Générale des Impots

L’impôt au coeur du développement

Impôt sur les sociétés

1. QU’EST-CE QUE L'IMPÔT SUR LES SOCIETES ?

L’Impôt sur les Sociétés, en abrégé IS, est un impôt direct qui s’applique à  l’ensemble des bénéfices réalisés par les sociétés et autres personnes morales (Art 4 CGI).

L’IS  porte sur une période d’un (1) an correspondant à l’année budgétaire, exception faite aux entreprises créées en cours d’exercice qui bénéficient de la possibilité d’arrêter et de déposer leur premier bilan à la fin de l’exercice budgétaire suivant. 

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2. QUELLES SONT LES PERSONNES SOUMISES A L'IMPÔT SUR LES SOCIETES?

Les sociétés soumises à l’IS, le sont  soit de plein droit (obligatoirement) soit par option. (Art 5 du CGI)

a. Les personnes obligatoirement soumises à l’IS

Les personnes imposables en raison de leur forme

Les personnes imposables en raison de leur forme juridique sont :

Les personnes imposables en raison de leur activité

Même lorsqu’elles ne revêtent pas les formes visées ci-dessus, les sociétés  suivantes sont soumises obligatoirement à l’IS en raison des activités (commerciales ou industrielles) auxquelles elles se livrent.

Sont concernées :

b. Les personnes imposables par option

Les sociétés de personnes suivantes sont imposables par option, dès lors qu’elles en formulent expressément la demande à l’administration fiscale :

c. Les personnes exonérées

Elles sont visées par l’article 6 du CGI.

d. La notion de territorialité

La notion de territorialité est très importante pour le calcul de l’IS. Elle permet de localiser les opérations considérées en déterminant si elles sont faites sur le territoire national ou non.

Ainsi, aux termes des dispositions de l’article 7 du CGI, « sous réserve des dispositions des conventions internationales, les bénéfices passibles de l’IS sont déterminés en tenant compte des bénéfices obtenus dans les entreprises exploitées ou sur les opérations réalisées au Gabon ».

3. COMMENT CALCULER L'IMPÔT A PAYER ?

a. Comment déterminer le résultat imposable ?

Du résultat brut au résultat fiscal

Le résultat imposable qui sert de base au calcul de l’IS n’est pas le résultat comptable mais  le résultat fiscal. En effet, les divergences qui peuvent apparaitre entre les règles comptables et les règles fiscales amènent souvent l’administration fiscale à appliquer au résultat comptable, un certain nombre de rectifications pour tenir compte des règles fiscales.

Ces rectifications désignées sous les termes de réintégrations et déductions, se font de façon extracomptable, c’est-à-dire hors comptabilité, en tenant compte des règles fiscales :

De façon schématisée, on a :

Comptable Réintégrations – Déductions

Les charges admises en déduction

Sont admis en déduction du bénéfice imposable, l’ensemble des frais et charges qui sont engagés pour les besoins d’exploitation de l’entreprise exploitée au Gabon. (Art 11 du CGI). Pour que lesdites charges soient admises en déduction, il faut qu’elles remplissent les conditions générales de déductibilité et les conditions spécifiques attachées à la nature de chaque charge.

Les conditions générales de déductibilité des charges

Pour qu’une  charge soit admise en déduction, il faut qu’elle remplisse les  conditions de forme et de fond suivantes :

Les conditions de forme

Pour être déductibles, les charges doivent :

Les conditions de fond

En plus du respect des conditions de formes sus mentionnées, pour être déductibles, les charges doivent remplir les conditions de fond ci-après :

Les conditions spécifiques de déductibilité attachées à la nature de chaque charge

Sous réserve du respect des conditions générales de déductibilité des charges et des conditions spécifiques aux charges ci-après, sont notamment déductibles :

Au titre des frais généraux (art 11-I, CGI )

Au titre des charges financières

agios, intérêts, commissions et autres frais bancaires (art. 11-II CGI)

Au titre des pertes proprement dites constatées sur les éléments de l’actif immobilisé ou réalisable (art. 11-III CGI)

Au titre du report des déficits (art. 11-II CGI)

Au titre des amortissements (art. 11-V-a-e CGI)

Au titre des provisions (art. 11-VI CGI)

Les produits imposables

Les produits imposables se subdivisent en produits d’exploitation, produits accessoires, produits divers et exceptionnels et en plus-values de cession.

Pour  les produits d’exploitation, il s’agit notamment : 

Pour les produits accessoires, ils sont constitués :

Pour les produits accessoires, ils sont constitués :

Pour  les produits exceptionnels, ils correspondent soit à des opérations de gestion, soit à des opérations en capital, notamment : 

Pour le cas particulier des plus-values de cessions d’immobilisation, un traitement spécifique est appliqué en cas de réinvestissement. En effet,les plus-values de cession à réinvestir sont des produits que l’administration exonère d’impôt pour une période donnée à condition que le contribuable les porte à un compte spécial « plus-value à réemployer » et prend l’engagement de réinvestir en immobilisation nouvelle dans son entreprise, avant l’expiration d’un délai de 3 ans  à partir de cet exercice, une somme égale au montant global de la plus-value réalisée. Dans le cas contraire, la plus-value ainsi réalisée est réintégrée dans le résultat imposable.

b. Quelles sont les modalités de liquidation de l’impôt ?

Les charges admises en déduction

Il existe trois (3) taux d’imposition :

Application du taux au résultat imposable

Calculer le montant de l’IS dû consiste dans un premier temps à arrondir au millième de francs inférieur le résultat imposable, et dans un second temps, à appliquer à ce dernier, le taux d’imposition correspondant parmi les trois (3) taux visés plus haut.

Il convient de rappeler à toutes fins utiles  que ce sont les sociétés elles-mêmes qui sont tenues de calculer et de reverser l’impôt dont elles sont redevables.

Détermination de l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF) ou du Minimum de Perception (MP)(Art 24 du CGI)

L’IS calculé en appliquant le taux correspondant à la base imposable ne constitue pas  toujours l’impôt dû. Pour la détermination de l’IS à payer, il faut tenir compte de  l’IMF et du  MP.

En effet, lorsqu’une entreprise réalise un déficit, ou lorsque le montant de l’IS dû  est inférieur au MP ou à l’IMF, l’impôt à payer est obtenu sur la base du MP ou de l’IMF.

Détermination de l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF)

 L’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF)  résulte de l’application du taux de 1%  sur le chiffre d’affaires annuel global hors-taxes. 

Ainsi le chiffre d’affaires de référence à prendre en compte dans le calcul de l’IMF est un chiffre d’affaires fiscal et non comptable, ni commercial. Il s’agit  du chiffre d’affaires brut réalisé sur toutes les opérations entrant dans le cadre des activités de la société, y compris les produits et profits divers réalisés au cours de la même période. Cette définition permet de considérer que le chiffre d’affaires de référence ne se limite pas aux produits issus de l’objet social de l’entreprise, mais de l’ensemble de ses activités. Ce qui autorise à y intégrer les produits et profits divers. Les produits renvoient à toutes les transactions qui débouchent sur un enrichissement de l’entreprise tandis que les profits qui eux aussi constituent des gains qui viennent en augmentation de la fortune des propriétaires des entreprises résultent d’une affaire.

Sont par conséquent constitutifs de la base imposable à l’IMF, l’ensemble des produits qui concourent à la formation du résultat  sauf lorsqu’ils ont un caractère indemnitaire, de remboursement de frais ou de transfert de charge, notamment :

L’IMF obtenu est dû au Trésor Public lorsqu’il est supérieur à l’IS calculé et au MP.

Application du Minimum de Perception (MP)

Le  Minimum de Perception (MP) désigne  le montant minimum légal que toute société doit verser à l’administration fiscale au titre de l’IS annuel dû. Le minimum de perception correspond à la somme de 1.000.000 FCFA. Ce montant est dû au Trésor Public lorsqu’il est supérieur à l’IS calculé et l’IMF.

NB: Retenons que lorsqu’une société ne réalise pas de résultat comptable bénéficiaire, elle est redevable du minimum de perception ou de l’IMF en fonction du montant le plus élevé.